Origines de LOURCHES
et de SAULX

LOURCHES a vu son orthographe varier sensiblement au cours du temps : 

LURCIO – LURCIUM – LORCIUM – LOURCH – LURCHIUM – LORCH.

OURCHES peut découler du terme ORACULUM signifiant oraison, chapelle.

CARTE DE CASSINI (1750-1815)

Service fournit par le géoportail.gouv.fr. Vous pouvez aussi consulter la légende de la carte de Cassini

JUSQUE 1793

Le village portera le nom de LOURCHE « sans s ». SAULX (ancien hameau, actuel centre-ville) est un dérivé du mot latin « SALIX », puis SAULCHIE : village planté de saules.

Ce hameau était en effet implanté sur un territoire marécageux et tourbeux correspondant aux vallées de l’Escaut et de la Naville toutes proches.

population Lourchoise

En 2015
Habitants
20063.908 habitants
19993.781 habitants
19823.742 habitants
19754.673 habitants
19685.595 habitants
19545.938 habitants
19445.938 habitants
19265.600 habitants
19065.392 habitants
1886 4.372 habitants
18512.798 habitants
1830 133 habitants
1801 164 habitants

Quelques dates

En 1842

Le hameau de SAULX y fut rattaché.

L’ouverture des fosses provoqua un flux très important de population. Les futurs mineurs venaient de zones rurales plus ou moins proches (Roeulx, Neuville sur Escaut, Noyelles sur Selle, Haussy, Bermerain……. ) et étaient attirés par la régularité et la stabilité des salaires.

D’autres étaient originaire du Nord-Valenciennois (Anzin, Beuvrages, Raismes, Vieux-Condé…) ou de Belgique (région de Charleroi.) Ils apportaient leur expérience de ce métier puisque l’extraction charbonnière et l’industrie étaient présentes dans ces régions.

D’autres populations migrèrent au début du XXème siècle, surtout les Polonais (après la Première Guerre Mondiale) et les provinciaux (Bretons, Normands…) apportant avec eux leurs coutumes et leur goût du travail. Suivirent enfin les populations italiennes, portugaises dans le courant du siècle dernier et enfin les populations maghrébines un peu plus tard (dans les années 1950-1960.)

CARTE DE L'ÉTAT-MAJOR (1820-1866)

Service fournit par le géoportail.gouv.fr

Ce métissage démographique et culturel donna une nouvelle identité à ce village initialement méconnu devenu ville industrielle.

Cet apport exceptionnel de population provoqua l’édification rapide d’habitations, de véritables quartiers se créèrent : Les corons (11 furent construits sur le territoire communal.) Ils prenaient une place prépondérante dans le paysage urbain : Corons des Vaches, Dominique, Cartigny, de l’Eglise (emplacement actuel du Collège Voltaire), Saint-Mathieu, de la Mairie, Lobry, de la Guerre, des Barres, Beauvois, de la Verrerie. Ce type d’habitat est à jamais le symbole de l’expansion de la commune. Mais de nos jours, ces corons ont complètement ou presque disparu du paysage urbain lourchois. Ils sont tout de même gravés dans les mémoires, d’après les « anciens », le coron situé face au château de la Régie était aussi appelé « le fussiau », nom étrange qui peut avoir comme origine la disparition du hameau : le feu Saulx.

S’il ne reste plus de corons, notre regard peut encore être attiré par les anciennes maisons de maître qui subsistent : l’actuelle Mairie, le Château de la Régie (Houillères) et dans d’autres rues, Gambetta (Verrerie) et Albert Cousin (Centrale Electrique)…

La découverte et l’ouverture des fosses fut le moteur de l’expansion industrielle : brasserie, verrerie, cokerie, hauts fourneaux, centrale électrique… De plus, notre charbon était des plus utiles pour les forges et aciéries de DENAIN-ANZlN et surtout pour les hauts fourneaux de Lorraine.

Une nouvelle vie sociale s’est alors mise en place et de nombreuses associations virent le jour : l’Harmonie des Mineurs (1840), la Chorale (1885), les Archers (1897), les Arbalétriers (1885), le Jeu de Balle (1888), la Gymnastique (1887), les Colombophiles (1888), les Sapeurs-Pompiers (1882), Les Carabiniers (1891), le Football (1909)…

Les deux guerres mondiales n’y feront rien (ou presque !), même si la commune fut occupée, l’activité industrielle ne cessera de progresser, de s’étendre sur le territoire lourchois.

A la fin du XIXème siècle, la stratégie des compagnies minières était d’augmenter la production pour baisser les prix du charbon, les puits devinrent plus larges afin de remonter à chaque extraction le maximum de berlines.

La compagne de DOUCHY décida d’entreprendre des travaux d’agrandissement sur la fosse

Sainte-Barbe qui ne fonctionnait plus. Elle devint la fosse Schneider et reprit ses activités  en 1902. Ce puit produisant de plus en plus, devint progressivement le seul en activité de la Compagnie. Cette fosse grisouteuse fut le théâtre de trois catastrophes en 1906, 1910 et août 1952 (9 morts et 14 blessés.)

Alors qu’elle subissait de nouvelles transformations en vue d’augmenter sa production, une inondation obligea les Houillères Nationales à la fermer en Août 1955.

Si pour la Commune l’extraction charbonnière s’arrête à cette date, il n’en est pas de même pour le grisou dont l’extraction commencée le 2 Mai 1955 continuera tout d’abord pour le chauffage des batteries du Four à Coke, puis pour le chauffage des Hauts-Fourneaux d’USINOR à ESCAUDA1N, et enfin pour enrichir la combustion à la centrale électrique d’HORNAING.

Actuellement cette unité de récupération de grisou fonctionne toujours et reste la seule activité liée à la mine sur le territoire communal.

Malheureusement, la conjoncture économique allait être bouleversée et LOURCHES était prise dans l’engrenage. L’activité charbonnière régressait au fil du temps, le dernier puits (Schneider) fermera en 1955 suite à une inondation, la cokerie en 1983. Ceci, lié à la restructuration et délocalisation d’USINOR, changera les structures économiques, démographiques et sociales du Denaisis dont LOURCHES fait partie.

La population a également changé et n’appartient plus aux mêmes catégories socio-professionnelles d’antan.

Aujourd’hui, la vie à LOURCHES est bien différente puisque l’industrie a disparu et le visage urbain a sensiblement changé, il a fallu occuper au maximum la multitude de friches industrielles du territoire communal.

La Mairie fut construite en 1845 et se situait rue Emile Zola puis en 1959, elle fut transférée dans l’ancienne habitation du Directeur des Houillières.

La construction de nouveaux logements (Z.A.C dans les années 80, projet d’une cité rue Victor Hugo), l’extension rapide des espaces verts et aires de jeu, la réfection de la place communale et du centre-ville ainsi que la construction d’une école maternelle « L’Espace Germinal » montrent la volonté des lourchois d’embellir et de rendre leur ville attrayante.

En 2019, un pôle jeunesse destiné aux 6-12 ans verra le jour. Les deux écoles élémentaires sont vieillissantes. L’école Jean Macé a été construite en 1965 et l’école Sévigné en 1936, leur rénovation et leur mise aux normes d’accessibilité s’avèrent trop onéreuses. L’école Jean Macé a été détruite en début d’année 2018 pour laisser place à la nouvelle construction.

Liste des Maires

15 Floréal an VII au 10 thermidor   MOREAU
21 Fructidor an IX au 17 Février an X OUDART Benoit
18 brumaire an XI au 2 Janvier 1807 FIEVET Charles
1807FONTAINE François
1811MOCQ François
1820DEWAVRIN Hubert
1828OUDART Benoit
1832OUDART Joseph
1835MOCQ François
1840BOUCHELET Auguste
1861MATHIEU Charles
1874FLAMENT Henri
1881DERTELLE Gustave
1884MATHIEU Amédée
1884BLAISE Charles
1886FLAMENT Henri
1891MATHIEU Jules
1894DREYFUS Léon
1908 (Mai)HOURIEZ Gustave
1919DUPRIEZ Louis
1940PECQUEUR Georges
1944MOUTON Olivier (Père)
1945 (Mai)DESMOUCELLE Médart
1947 (Octobre)MOUTON Olivier (Fils)
1983MONTUELLE Marc
2008BIHET Jean-René
2020DUWEZ-GUESMIA Dalila

Archive Anciens Conseils Municipaux…

Mandat 1983-1989
Mandat 1989-1995
Mandat 1995-2001
Mandat 2001-2008 (*)
Mandat 2008-2014
Mandat 2014-2020

Le scrutin de 2007 avait été reporté d’un an à 2008, portant le mandat des maires de l’époque à sept ans, afin de ne pas créer d’embouteillage électoral avec la présidentielle et les législatives du printemps 2007.